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Hôtellerie au Pays-d’Enhaut -Ermes Elsener: un hôtelier à Rougemont

Photo du rédacteur: Olivier RobertOlivier Robert

Bilan, 07.02.2025 >

Après plus de 19 ans aux commandes de l’hôtel Olden à Gstaad, Ermes Elsener a récemment été nommé directeur de l’hôtel Valrose à Rougemont. De grands projets sont à venir…

Toujours vêtu d’un costume avec pochette mais sans cravate, Ermes Elsener reçoit les clients à Rougemont comme il le faisait précédemment à Gstaad. Déjà très à l’aise dans son nouveau rôle de directeur de l’hôtel Valrose, il nous dévoile sans équivoque les projets que le propriétaire lui a confiés.


Figure emblématique de la région, ce personnage haut en couleur incarne la fibre hôtelière et les notions de service comme peu de gens savent encore le faire. Après deux décennies passées dans la station huppée bernoise, il change de canton mais reste dans la région. Les projets à venir de développement hôtelier sont de taille et Ermes Elsener a été choisi pour les mener à bien. Découverte d’un fils de restaurateur zurichois qui écrit un nouveau chapitre professionnel dans le Pays-d’Enhaut.


Quels sont les premiers souvenirs hôteliers de votre enfance?

Ma famille possédait des établissements à Zurich. Je peux donc dire que je suis quasiment né dans un restaurant. Le compagnon de ma mère était directeur de la société hôtelière Leading Hotels of the World avant de reprendre la direction de l’hôtel American Colony à Jérusalem. Malgré la situation géopolitique de l’époque (début de la deuxième Guerre du Golfe), ce passage en Israël reste pour moi une expérience extraordinaire. Trois ans plus tard, le retour en Suisse ne pouvait qu’être facile. Dès mon plus jeune âge, j’ai toujours su que je voulais être directeur d’hôtel


Après plus de 19 ans aux commandes de l’hôtel Olden à Gstaad, vous changez de canton mais restez dans la région. N’aviez-vous pas envie de voyages?

C’est une page qui se tourne mais l’aventure de l’Olden continue… avec ou sans moi. Avec l’équipe en place, nous avons réalisé de merveilleuses choses au sein de cet établissement. Après mon départ, j’ai d’abord envisagé de reprendre notre restaurant familial à Kilchberg, sur les bords du Lac de Zurich mais la proposition du projet Valrose ne pouvait pas se refuser.


Justement, qu’est-ce qui vous a séduit dans l’aventure Valrose?

Tout! Le propriétaire de l’hôtel Valrose souhaite construire sur 2,6 hectares de terrain un hôtel cinq étoiles d’une quarantaine de suites avec son rooftop de 350 mètres carrés, une salle de concert de 1’500 places et un musée de 10’000 mètres carrés dédié à l’art contemporain. Plus proche de l’hôtel Valrose actuel, nous allons également construire un centre de fitness ainsi qu’un pub accessible à tous. Un projet de cette taille est une opportunité d’une vie. Je commence un nouveau chapitre sur la base d’une feuille blanche. Ça va être exceptionnel; si tout va bien, nous comptons ouvrir pour 2029 ou 2030.


Le Valrose s’est rapidement construit une réputation gastronomique exceptionnelle. Que souhaitez-vous mettre en place?

Nous souhaitons faire en sorte que le bistrot et le bar de l’hôtel, qui sont trop calmes à mon goût, soient un peu plus animés et que cet espace devienne plus vivant au moment de l’apéritif. Du côté de l’équipe, l’ancien directeur de la restauration du Palace à Gstaad, Mario Guzetti, nous a également rejoints. Nous devons nous remettre constamment en question pour ne jamais tomber dans la monotonie. Du côté du restaurant gastronomique, c’est le royaume culinaire du chef Benoît Carcenat et c’est lui qui décide.


Comment se présente le millésime 2025?

Je pense que 2025 va être une très bonne année. Les clients veulent s’amuser et se retrouver autour d’une cuisine de partage. Pour moi, l’année 2025 va être un tremplin pour une succession d’événements qui marqueront l’histoire du Valrose, de la commune et de la région.


Il y a un réel problème de recrutement dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration. Comment allez-vous faire pour garder le personnel?

La Table du Valrose est l’équivalent d’une Formule 1 où le personnel correspond à des pilotes de haut niveau triés sur le volet qui sont prêts à tout donner pour leur métier. Dans l’ensemble et quel que soit l’établissement ou le poste, nous devons prendre soin de nos collaborateurs en leur donnant des avantages qui contribuent à leur bien-être. De nos jours, la contribution au bonheur de la vie en dehors des heures de travail est devenue essentielle.


L’avenir s’annonce radieux sous l’épais manteau blanc qui recouvre le village de Rougemont. Ermes Elsener semble être comme un poisson dans l’eau dans ses nouvelles fonctions. Mais sachez qu’il n’est pas passé de l’autre côté du canton pour s’amuser. Les perspectives de développement sont uniques mais le travail ne fait que commencer.

 
 
 

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