« Hommage à mon frère Michel » (Le Point Chablais).

Le Point Chablais, texte: Elisabeth Colombo et Paul Sollberger, dessin: Michel Sollberger, 15.04.2025 >

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Elisabeth Colombo et Paul Sollberger ont le privilège de vous inviter à l’exposition rétrospective de peinture de Michel Sollberger (1941-2024), artiste peintre et premier dessinateur du Point Chablais, à la galerie la Grange à Vanay. Elle se tiendra du 7 au 22 juin ; du mercredi au dimanche de 14h à 18h. Le vernissage aura lieu le samedi 7 juin dès 16h. Le produit de la vente des œuvres exposées sera versé au profit de l’Association Terre des Hommes (Massongex, Valais) pour la prise en charge des soins médicaux des enfants malades.

Planche parue dans l’édition de juillet 2011 dans le Point Chablais

Michel Sollberger – 1941 2024 Monthey

Michel Sollberger a toujours pratiqué la peinture, le dessin, la BD, la gravure, le vitrail et un peu la sculpture, presque comme une vocation, en tous les cas comme une activité vitale, essentielle. Très préoccupé de la fragilité de la création artistique, il puise quelquefois son inspiration dans l’œuvre des grands maîtres, dont il tente de restituer un éclat, une lumière, un accent. Une de ses sources d’inspiration a été assez souvent des toiles de maîtres qu’il admirait tout particulièrement, comme la femme à l’aiguière et la jeune fille à l’épinette de Ver Meer, la femme au miroir de Velázquez, ou encore Rembrandt, Ingres, Manet, Matisse… Sa démarche allait vers l’abstraction qui le satisfaisait davantage, ouvrant sur de multiples possibles et prolongeant le réel tout en l’approfondissant. « Kandinsky a très tôt amorcé le débat : celui de la légitimité de la forme comme propos pictural, face au sacro-saint motif, voisin du sujet, et petit cousin de la chose ressemblante. Dès 1905, la figuration moderne sort à peine des limbes, et Kandinsky met un point à la ligne. Lorsque vous regardez une fenêtre ouverte dans le soleil et qu’aussitôt après, vous fermez les yeux, l’image contrastée de la fenêtre s’imprime fugitivement sur votre rétine, puis disparaît, et réapparaît et disparaît à nouveau, pour se modifier, se perdre, revenir, disparaître enfin. Ce regard intérieur est une quête presque éperdue, angoissante et libératrice à la fois. D’autres voies, d’autres chemins, en écho, en résonance… Une figuration plus abstraite, ou une abstraction figurative… peu importe les mots mis sur une recherche ou une démarche, l’essentiel est de toujours demeurer vivant et créatif. L’important est de peindre.