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Recours au canon à neige étudié. La station des Paccots recherche de l’eau pour maintenir l’enneigement

  • Photo du rédacteur: Olivier Robert
    Olivier Robert
  • 8 mars
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 mars

La Liberté, Maude Tornare, 06.03.2025 >

La station veveysanne recherche des sources d’eau, susceptibles d’alimenter son canon à neige. A l’arrêt durant plusieurs années, son unique engin d’enneigement a repris du service lors d’un test en janvier.

Les Paccots étudient la possibilité d’avoir recours à un enneigement mécanique d’appoint. Cet hiver, la station a redémarré son unique canon à neige lors d’un test au tout début janvier. L’engin n’avait plus tourné depuis plusieurs années. «Nous voulions savoir s’il marchait toujours. Le résultat est positif: le canon a pu tourner pendant 36 heures et nous a permis de maintenir les deux pistes les plus utilisées, La Cagne et Borbuintze», explique Gilbert Coquoz, président du conseil d’administration de Destination Veveyse SA.


Pour fabriquer de la neige, la station aura toutefois besoin d’eau. Des investigations ont été lancées pour étudier les possibilités d’utilisation de cette ressource dans la région. «Il est encore trop tôt pour dire si c’est faisable. Ce qui est sûr en revanche, c’est que nous n’allons pas développer à outrance l’enneigement artificiel. Notre avenir, c’est le projet 4 saisons», précise Gilbert Coquoz.


Remise en service

En 2020, la station veveysanne avait déjà testé une première fois l’enneigement mécanique. L’ancienne société des remontées mécaniques avait alors loué un canon à neige mobile avant d’en faire l’acquisition. Lors des dernières saisons, les conditions météorologiques n’avaient toutefois pas permis de le refaire fonctionner.


La station a profité des températures négatives de janvier pour remettre en service l’engin durant les vacances de fin d’année. «Cet enneigement artificiel nous a permis de boucher quelques trous sur le bas des deux pistes de La Cagne et Borbuintze», indique Gilbert Coquoz qui souligne aussi l’excellent travail des dameurs. Alors que le domaine skiable a souffert du redoux, ces deux pistes, moins exposées au soleil, ont pu rouvrir le week-end dernier pour les vacances de carnaval.


«Elles sont en bon état et resteront ouvertes jusqu’à ce dimanche en fin de journée», indique Gilbert Coquoz. La station, qui bouclera donc sa saison d’hiver le 9 mars, comptabilisera 47 jours d’ouverture. «Nous avons eu trois périodes de pluie qui nous ont obligés à fermer trois fois. On peut être content de cette saison même si cela aurait pu être mieux. Certaines journées n’ont pas été très fréquentées mais nous avons quand même les écoles de ski qui sont venues», souligne le président qui table sur un léger déficit pour cette saison d’hiver.


S’il se concrétise, l’enneigement mécanique s’inscrira dans cette optique d’apprentissage. «On souhaite pouvoir maintenir quelques pistes pour que les jeunes puissent continuer quelques années encore à apprendre à skier aux Paccots. Deux ou trois canons pourraient nous permettre de sauver une saison et d’assurer un enneigement minimum. C’est un complément. S’il n’y a pas de neige du tout, nous n’allons pas en fabriquer», explique Gilbert Coquoz.


De l’eau recherchée

Pour réaliser son essai, la station a branché son canon à neige sur le réseau d’eau potable de la commune de Châtel-Saint-Denis. «L’eau potable est une denrée alimentaire. En faire de la neige, c’est un luxe. Cette eau a aussi un coût et on ne peut pas continuer à l’avenir de l’utiliser pour ça», souligne le président de Destination Veveyse. La station a donc fait appel à un sourcier et à un bureau de géologues pour rechercher d’autres sources d’eau potentielles.


Si la région ne manque pas d’or bleu, beaucoup de sources se trouvent dans des zones protégées. «La zone de recherche n’est pas si grande, d’autant plus que nous essayons de rester sur des terrains communaux ou appartenant à Destination Veveyse», explique Gilbert Coquoz. Si quelques démarches ont déjà été entreprises, des mesures plus précises auront lieu ce printemps. Les résultats de cette recherche sont espérés pour cet automne. La réalisation du projet dépendra aussi des coûts de l’acheminement de l’eau vers la station.

«Nous sommes au tout début de la réflexion. Mais disons qu’à ce stade et si de l’eau est trouvée, l’idée serait de créer un petit lac d’agrément qui serve aussi à la nature», indique le président. Une sorte de bassin biotope qui permettrait aussi de répondre aux besoins en eau de la défense incendie et sur les alpages pour le bétail. «Nous devons travailler ensemble sur toutes ces choses-là», ajoute Gilbert Coquoz.


Pour mémoire, Destination Veveyse a été créé au printemps dernier pour sauver les remontées mécaniques des Paccots, alors au bord de la faillite après un hiver 2023-2024 catastrophique. Pour soutenir la nouvelle société, l’Association des communes de la Veveyse (ACV) et la ville de Châtel-Saint-Denis sont toutes les deux entrées dans le capital-actions de Destination Veveyse tout en lui accordant chacune une garantie de déficit annuelle de 150 000 francs jusqu’en 2029. L’objectif principal de la station reste le développement du projet touristique 4 saisons. Il consiste notamment en la création de quatre géants de la Veveyse, des sculptures de bois monumentales, qui seront érigés aux Paccots mais aussi à Rathvel.

 
 
 

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