24 heures, 31.08.2024 >
Les toits en écailles de bois sont un patrimoine unique, mais éphémère. À refaire tous les 40 ans! Ils se concentrent au parc Gruyère Pays-d’Enhaut comme nulle part ailleurs.
Elles sont impérissables, mais les vieilles pierres n’ont pas le monopole du patrimoine. À Château-d’Œx, Colin Karlen en sait quelque chose. Depuis plus de trente ans, il est de ceux qui font – et refont – inlassablement des toits en tavillons. Il contribue ainsi à préserver ces petits bijoux – tout en bois – qui parsèment les alpages et les villages de la région.
«Le tavillon a sa beauté propre, mais elle ne va pas sans la beauté du paysage. Elle s’y intègre», lance l’artisan en montrant le Tabousset, un chalet dont il s’est occupé il y a trois ans. L’exemple est bien choisi: l’édifice n’est pas un monument historique, juste une étable comme il y en a beaucoup dans le coin, perdue au milieu des pâturages. Mais son toit a quelque chose de spécial. Il est composé de fines tuiles d’épicéa local, qui se chevauchent en trois couches, puis en rangs serrés, eux-mêmes superposés. Le résultat est une véritable carapace, dont les pans se rejoignent en courbes plutôt qu’en arêtes, et dont la couleur grise du bois vieilli étincelle au soleil.
Cette information dans sa version originale et intégrale est disponible en cliquant sur ce lien: https://miniurl.be/r-5nak
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