Le chantier de rénovation route-rail entre Gryon et Villars-sur-Ollon a pris un an de retard: la fin des travaux est désormais prévue pour 2027.
- Olivier Robert
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture
Source(s): RTS, Gaspard Kühn, 02.09.2025 >
Le projet de route et de rail sur l'axe qui relie Gryon à Villars-sur-Ollon (VD) a pris un an de retard. Le béton coulé pour les fondations de ce chantier de plus de 50 millions de francs ne respectait pas les exigences techniques, a appris la RTS. L'interruption ferroviaire prévue en 2025 est reportée à 2026, et la fin des travaux est désormais prévue pour 2027.
Cliquer sur l'image ci-dessous pour (re)voir ce sujet du 19h30 de la RTS du 02.09.2025
Le projet de route et de rail sur l'axe qui relie Gryon à Villars-sur-Ollon (VD) a pris un an de retard. Le béton coulé pour les fondations de ce chantier de plus de 50 millions de francs ne respectait pas les exigences techniques, a appris la RTS.
Situé juste au-dessus de la gare de Barboleuse, l'un des chantiers les plus ambitieux du canton de Vaud a rencontré des problèmes en 2024, a appris la RTS. Sur ce tronçon, la route cantonale 719 et la voie de chemin de fer nécessitaient des rénovations: structures vétustes, glissement de terrain, chaussée en mauvaise état, problèmes de sécurité et de confort pour les passagers sur ce tracé sinueux.
Les travaux ont débuté au printemps 2023 et devaient se terminer en 2026. Ils sont menés par l'entreprise de construction Implenia, sous la supervision de deux maîtres d'ouvrage, le Canton de Vaud pour la route (financée à hauteur de 25,9 millions de francs) et les Transports publics du Chablais (TPC) pour le rail (24,6 millions de francs).
Comme la route longe un versant abrupt de la montagne, elle requiert une construction particulière, explique dans le 19h30 Christian Monney, chef de projet à la Direction générale de la mobilité et des routes du Canton de Vaud (DGMR). "On construit une partie de l'infrastructure dans la montagne, on la creuse, puis on tient le terrain avec des murs. Pour l'autre partie de la route, on construit directement dans le vide". C'est là qu'interviennent les estacades, d'immenses piliers qui soutiennent la chaussée, avec pour fondations des pieux de béton coulés dans le sol.

Un béton spécifique
Un béton spécifique était envisagé pour ces pieux, car le terrain contient une forte concentration en sulfate, qui risquait d'attaquer les fondations. "Mais Implenia n'a pas coulé un béton répondant aux spécificités techniques exigées et prévues dans les plans", souligne Christian Monney.
L'incident s'est produit au printemps 2024, et a été constaté ensuite lors d'un contrôle de la DGMR et des TPC. "Pendant la réalisation des pieux de forage, on a identifié que le béton qui a été mis en place n'était pas le béton correspondant aux exigences techniques", confirme Victor Román, chef de projet aux TPC.
Une fois coulés dans le sol, impossible de retirer les pieux en béton. "Nous avons dû revoir tous nos plans pour trouver de nouveaux emplacements susceptibles d'accueillir les pieux des estacades, cela a pris du temps", regrette Christian Monney. Il relativise toutefois et fait remarquer que les problèmes sont fréquents sur des chantiers aussi complexes.
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